Bonjour!
Ceux qui suivent ce blog et ma page instagram le savent: le processus créatif est une chose qui me fascine. Si vous avez envie de lire davantage sur ce sujet, n’hésitez pas à consulter les billets de blog classés dans l’onglet “Apprendre à créer”.
Aujourd’hui, j’avais envie d’évoquer à nouveau ce thème, après la lecture d’un ouvrage de
intitulé “The creative habits”. L’autrice est une danseuse et chorégraphe américaine, née en 1941. Elle a créé de nombreux ballets et comédies musicales dont la plupart ont été de grands succès et certains ont été joués à Broadway. Ses propos peuvent s’appliquer à tous les arts, et même dans la vie quotidienne.Le livre n’est hélas pas traduit en français.Vous pouvez le trouver à 21euros dans des librairies anglophones. Pour ceux qui ne sont pas bilingues, voici un article sur ce que j’ai tiré de la lecture de cet ouvrage.
Twyla Tharp évoque plusieurs méthodes pour être créative au quotidien:
« Pour être créatif, il faut savoir se préparer à être créatif. Personne d’autre que vous ne pourra créer votre contenu. Car si c’était le cas, ça ne serait tout simplement pas le vôtre. Mais il existe des processus qui génère de la créativité, et vous pouvez les rendre habituels.»
Se bâtir une routine est une excellente façon de développer sa créativité. J’ai beaucoup lu sur le thème du “Miracle Morning”, un rituel basé sur le fameux adage “l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt”. J’ai d’ailleurs prévu un article plus complet sur le sujet. En résumé, il s’agit de se lever plus tôt pour profiter d’instants particuliers, pour se détendre, se motiver, créer, faire du sport avant le tumulte de sa journée. Personnellement, étant matinale, cela marche bien avec moi, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.
Quand on parle de se créer une routine de création, cela peut être à n’importe quel moment de la journée: entre midi et 2, en rentrant du travail, tard le soir avant de se coucher… Le tout est de trouver un moment de respiration dans sa journée, un temps qui soit profitable pour la création et durant lequel on ne sera pas gêné.
C’est une technique qui fonctionne avec foule d’artistes. L’exemple le plus connu est celui de Beethoven, ui commençait toutes ses journées de la même manière : une promenade tôt le matin durant laquelle il écrivait sur un carnet les notes qui lui venaient parfois à l’esprit.
Je parle davantage de cette mise en place de temps dédié à l’art dans mon article “Favoriser la mise en place d’un processus créatif“.
L’idée ici est tout ritualiser. Ce n’est pas le moment où l’on dessine qui est le plus important, mais le chemin, la mise en place du matériel, voir même le moment où l’on décide de créer. Il s’agit de se motiver dès que l’idée de créer est présente, afin de ne pas l’oublier en chemin et de ne pas se “dégonfler” une fois qu’on est assis devant sa feuille. J’ai trouvé intéressant de réfléchir au processus de manière globale, et de se mettre en condition le plus tôt possible.
Souvent, le plus compliqué est de se lancer. Pour un artiste, cela se symbolise par cet instant où vous avez tout votre matériel autour de vous, la page blanche est immaculée, et rien ne vient. Il y a peu, Tribulations de Marie évoquait le fait que “tout commence par un point”. Et c’est vrai, le plus dur est laisser la première marque.
Le blanc peut être angoissant, voir humiliant, dans notre incapacité parfois à le remplir. On choisit donc alors de quitter son bureau, d’abandonner l’action avant même de l’avoir réellement débutée. Pour Twyla Tharp, faire face à et espace blanc est son métier. Lorsqu’elle danse, elle est seule devant un espace vide, à elle de le remplir par ses gestes. Elle retrouve dans cet espace vide un challenge exaltant. Remplir le blanc devient une part de son identité. J’aime cette idée que si on se lance, on grandit, même si le résultat n’est pas celui qu’on escomptait.
Voilà un thème qui ne donne guère envie… L’idée ici est de se couper d’habitudes pas forcément positives, et ce durant une semaine. Faire des pauses des réseaux est souvent salutaire, on l’évoque régulièrement. Arrêter instagram ne fera pas dégringoler vos stats de manière très inquiétantes, et permet de souffler et de se créer une nouvelle dynamique. Twyla Tharp propose une semaine sans télé, une semaine sans heure (durant les vacances donc), sans téléphone, sans parler ( un point impossible pour moi!)
Selon l’autrice, nous avons tous en nous des talents instinctifs, des facilités. On ne les connaît juste pas forcément. Twyla Tharp appelle cela un « ADN créatif ». Il peut s’exprimer de multiples façons. Le point évoqué qui m’a marquée est celui de la distance avec laquelle je regarde le monde. L’autrice demandait si on est attentif aux détails ou plutôt à la vision d’ensemble. Or je pense que c’est dans mon amour des détails, dans la passion de la ligne que se situe mon ADN créatif. Je peux passer des heures à dessiner de tout petits éléments, c’est là ma facilité artistique. Réfléchissez bien, vous avez forcément quelque chose qui vous plaît dans votre pratique, un point qui vous aidera à révéler votre style et à le construire 🙂
Voilà pour ce court résumé de l’ouvrage de Twyla Tharp, j’espère que cet article vous servira. N’hésitez pas à discuter en commentaire ici ou sur le post instagram dédié, je serai ravie d’échanger nos points de vue et nos connaissances sur le sujet! Bonne journée 🙂
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