Bonjour à tous!

Voici l’article debriefing de mon live qui a eu lieu le 1er mai. Je tenais d’ailleurs à vous remercier pour votre intérêt envers mes interventions, grâce à vos retours et à votre bienveillance je prends goût à ce moyen de communication! Faire des lives me permets d’interagir en direct avec les personnes qui sont présentes sur instagram, et c’est génial de pouvoir échanger de manière si spontanée.

Le thème du processus créatif m’a toujours fascinée. Comprendre comment le cerveau parvient à faire le cheminement de l’idée à la réalisation, ca a quelque chose de magique… et en même temps en réfléchissant un peu on réalise que ca a aussi un aspect mécanique. Je vous rassure, je ne vais pas me lancer dans un cours magistral dans cet article, même si en soi l’idée ne me dérangerait pas ! ^^

Mais j’avais quand même envie d’évoquer les études d’un neuroscientifique, le docteur Wallas, qui a démontré en 1926 que nos meilleures idées viennent d’un processus créatif qui est clairement identifiable. Il a divisé ce processus en 5 étapes.

Avec l’intention de départ, il s’agit de définir le problème, l’idée de base, même si elle est floue. Cela peut être une couleur qui nous plaît, un thème qui nous intrigue, un dessin qui nous a tapé dans l’oeil, un mot même parfois.
→ Concrètement, je rassemble souvent ces éléments dans un tableau Pinterest ou dans des carnets , dans un vision journal.

Pour Pinterest, j’ai enregistré les illustrations, les photos qui m’inspiraient dans un tableau que vous pouvez retrouver en cliquant sur le lien!

tableau pinterest

 

process 2Lors de la phase de recherche, on fait le tri, on sélectionne, on complexifie certaines idées, on mets en place ses premières notions. On réfléchit aux éléments récurrents dans les images qu’on a préalablement sélectionnées, on sélectionne les illustrations qui nous plaisent le plus et on essaie de déterminer pourquoi elles nous plaisent tant. Est-ce que le coloris nous marque? Est-ce le motif qui nous attire?
→ C’est à ce moment de la réflexion que je mets en place mon moodboard sur Canva. Si vous souhaitez avoir plus de détails sur comment créer un moodboard sur Canva, et lire un autre article sur le processus créatif, cliquez sur le lien suivant: Créer un  moodboard ?

process 3Le recul, c’est un temps nécessaire qu’on oublie souvent de faire. L’idée est de ne plus rester focus sur notre idée première, d’essayer de se changer les idées. A force de trop réfléchir, on devient contre productif, on se mets en situation de stress et on a l’impression de stagner.

Or faire faire autre chose permet de se détendre. L’idée est de changer de technique, par exemple, en mettant l’aquarelle de côté pour sortir ses crayons de couleur ou ses aiguilles à broder. On peut même carrément mettre de côté le projet, sortir prendre l’air, cuisiner, décider de reprendre ce sujet dans quelques jours…

Notre inconscient lui continue de réfléchir, le projet mûrit, mais sans qu’on y consacre du temps. J’ai toujours trouvé cet aspect là de la création magique, mystérieux… et en même temps terrifiant! Quand je commence quelque chose, j’ai envie de le terminer immédiatement, de le mener à bien jusqu’au bout sans m’interrompre. Alors l’idée de tout stopper, même pour le bien du projet, me demande beaucoup d’efforts.

Et vous? Partagez-vous ce sentiment? N’hésitez pas à poster un commentaire en bas de l’article pour qu’on en discute! 🙂

 

 

 

process 4Après le temps de recul, plus au moins long, arrive le déclic. On revient vers notre idée de base, on la modifie, on essaie de l’exprimer de manière libre sur le papier.

→ C’est le moment des premiers brouillons. Des premiers échecs aussi. Et on va du coup parler d’un point très important.

A mes yeux, être créatif, ce n’est pas avoir un talent tombé du ciel. Tout le monde peut être créatif à condition d’être motivé, de se lancer, et de ne pas se laisser aller aux émotions négatives. Les brouillons, les échecs font partie de la création, cela prouve qu’on essaie, qu’on apprend. Parfois, après cette étape du brouillon, on se rend compte que notre idée de base n’est pas la bonne ou on arrive pas à aboutir dans notre réalisation. Cela a un côté terriblement frustrant. De plus, on l’évoquait lors du live pour le Paper Lovers Project en mars avec Tatiana et Marie et lors de l’article Se rappeler des débuts , les réseaux sociaux pullulent de réalisations magnifiques… et surtout terminées. On ne voit pas les débuts difficiles, la quantité de brouillons, et on a le sentiment que l’artiste a réussi du premier coup son oeuvre. Ce qui, soyons honnête, arrive très rarement.

 

 

brouillon 3 brouillon 2 brouillon

Il faut donc accepter les échecs comme des étapes nécessaires, persévérer ou revenir à l’étape 2 de la recherche, voir carrément repenser l’intention de départ. Toutes nos idées ne sont pas forcément obligées de finir en réalisations finies.

Et montrer ses brouillons, à ses proches ou sur les réseaux, c’est une formidable opportunité d’avoir des conseils pour améliorer ses échecs!

 

process 5Une fois les brouillons terminés, les échecs surmontés, l’idée éprouvée, on arrive enfin à la production finale qui est l’aboutissement de tout ce processus. On rassemble nos essais, nos brouillons, nos recherches et on formalise en une réalisation finale la problématique de base.

A mes yeux, le cadre dans lequel on travaille est important. Il faut se créer un environnement agréable, efficace aussi. Si on passe 20 minutes à rassembler ses affaires, on perd sa dynamique. Il m’est souvent arrivé de laisser tomber un moment de création car je m’étais levée 5 fois de suite pour récupérer du matériel à l’étage ( oui, je suis une grande flemmarde!). Blague à part, le fait de s’interrompre dans sa réflexion, de poser son pinceau et de quitter son état de concentration pour monter l’escalier  – récupérer la couleur qui manque –  cacher le sac de copies qui traîne d’un air accusateur – descendre l’escalier – virer le chat de la cuisine – répondre que non, on n’a pas noté la confiture dans la liste de courses – se rasseoir – se reconcentrer – mais ai-je bien fermé la porte de la chambre à l’étage? – se reconcentrer – reprendre le dessin… et bien vous l’aurez compris, cela gâche clairement un moment de création qui devrait être synonyme de détente et d’apaisement.

Une fois le cadre posé, le dessin final terminé, on est donc allé au bout du processus de création… et on est prêt pour reprendre le cheminement du début avec une nouvelle idée!

 Merci de m’avoir lue jusqu’au bout. Si l’article vous a plu, n’hésitez pas à le commenter ou à le partager! On se retrouve le 19 mai avec des astuces pour composer son feed instagram. A bientôt!

 

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4 commentaire

  1. Marie a dit :

    Juste un commentaire rapide et un peu tardif pour te féliciter pour ton live, on sent le côté prof d’arts, c’est hyper pédagogique sans être prise de tête! Bravo pour tout ce que tu entreprends.

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